Comment réaliser la mise au point ?

Une fois le diagnostic d’endométriose posé, il sera parfois nécessaire d’y ajouter un ou plusieurs examens afin de mieux cartographier les lésions avant de décider de l’option thérapeutique :

L’échographie endovaginale en 3D

Celle-ci est réalisée par le gynécologue assisté d’une infirmière, et consiste en l‘échographie endovaginale avec pose d’un très petit drain souple dans l’anus pour pouvoir y faire passer de l’eau permettant ainsi de créer un contraste, et dépister ainsi des lésions situées entre le vagin et le rectum. Pour que les conditions de cet examen soient optimales, il vous sera conseillé de prendre un léger laxatif la veille de l’examen.

 

 en pointillés : zone visualisée par la sonde d ‘échographie

 

visualisation échographique de la cloison resto-vaginale avant remplissage du rectum
*   paroi saine
** paroi envahie (en face)

 

visualisation du nodule après remplissage du rectum, mesure du rétrécissement conséquent (flèche courte) comparé au diamètre normal (flèche longue)

L’IRM pelvienne

Cet examen est proposé aux patientes chez qui il existe une forte suspicion d’endométriose ; il sert également de mise au point préopératoire.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) du pelvis est la technique d‘examen non-chirurgicale de référence pour détecter l’endométriose profonde et pour établir une cartographie préopératoire précise des lésions. Cette cartographie est la condition première d’une résection complète de la maladie et le justificatif d’une éventuelle approche chirurgicale multidisciplinaire.

Cet examen est non-irradiant et non-invasif. Il sera interprété de façon méticuleuse et soigneuse par un médecin radiologue à partir d’images obtenues dans les trois plans de l’espace. Tout au long de la réalisation de l’examen, vous serez encadrée par une équipe paramédicale dédiée qui sera attentive à la moindre de vos questions. Une période de jeûne de quatre heures avant l’examen, l’administration intraveineuse d’un produit de contraste non-iodé, et une opacification digestive par voie basse optimiseront la performance diagnostique et cartographique de cet examen.

 

Figure 1 : endométriose ovarienne
Endométriomes bilatéraux (étoile) avec présence d’un caillot (flèche) au sein de la lésion gauche.
Les lésions présentent en T1(a) un hypersignal similaire à celui de la graisse sous-cutanée.
En T2 (b) les lésions présentent un hyposignal caractéristique (shading).

 

Figure 2 : endométriose du fornix vaginal postérieur.
Nodule (flèche) hypointense et hétérogène en T2 contenant de nombreux petits spots hyperintenses de nature glandulaire et hémorragique.

 

Figure 3 : endométriose vésicale.
Volumineux nodule (étoile) centré sur le récessus vésico-utérin, infiltrant la paroi vésicale (flèche).
A noter la présence de petites inclusions glandulaires et hémorragiques hyperintenses en T2.

La colonoscopie virtuelle

C’est un examen radiologique, réalisé sur un scanner de dernière génération. Il est proposé aux patientes chez qui un nodule d’endométriose intestinal est suspecté.

Les images sont traitées et interprétées par le radiologue grâce à un ordinateur sophistiqué permettant la reconstruction en 3 dimensions de la surface intérieure de côlon (gros intestin).

Il faut donc que le côlon soit parfaitement nettoyé des selles qu’il contient normalement et éviter ainsi l’éventuelle confusion avec des petits fragments de selles. Ce « nettoyage » est obtenu par une préparation intestinale la veille de l’examen.

On pourra ainsi :

  1. dépister une lésion digestive et la localiser,
  2. mesurer la taille de cette lésion, permettant ainsi de programmer l’intervention de manière optimale,
  3. déterminer le degré de rétrécissement (sténose) généré par cette lésion,
  4. exclure une lésion située plus haut dans l’intestin.

 

L’échographie endorectale

Cet examen est également destiné aux patientes chez qui un nodule d’endométriose au niveau du tube digestif est suspecté ; il consiste en la réalisation d’une échographie par voie trans-anale et est réalisée le même jour que la colonoscopie pour bénéficier de l’effet de la préparation intestinale.

Le but en est de localiser précisément la lésion et de voir sur quelle profondeur cette lésion infiltre la paroi de l’intestin

La cystoscopie

L'endométriose peut également toucher le système urinaire. Dès lors, une consultation en urologie est parfois nécessaire avant toute intervention chirurgicale.

On peut en effet de temps à autre observer des nodules envahissants, soit la paroi de la vessie, soit l'uretère (conduit entre le rein et la vessie).
L'urologue réalise dès lors un examen clinique, un bilan échographique et éventuellement une cystoscopie. Ce dernier examen à introduire une petite optique fine via le canal urinaire pour aller examiner l'intérieur de la vessie.

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